Article publié le 12/07/2013 dans Eu News
Cinq députés ont rencontré le commissaire Reding pour lui demander d’intervenir sur les règles du Jugendamt : » il faut s’opposer à des règles qui, en cas de séparation de couples binationaux, reconnaissent le droit de garde au seul parent allemand « .
Les parlementaires européens italiens s’unissent dans la lutte contre la législation de l’Allemagne au sujet des mineurs. Cinq députés ont rencontré le Commissaire Européen à la Justice, aux Droits fondamentaux et à la Citoyenneté, Viviane Reding, pour lui demander d’intervenir sur les règles du Jugendamt (l’administration de la jeunesse) qui prévoient, en cas de séparation de couples binationaux, la reconnaissance du droit de garde de l’enfant au seul parent allemand.
A cette rencontre ont participé le vice-président du Parlement européen, Roberta Angelilli, le vice-président de la Commission du Commerce international, Cristiana Muscardini, le chef de groupe IDV, Niccolò Rinaldi, le président de la Commission Pétitions Erminia Mazzoni, le vice-président du groupe S&D Patrizia Toia et deux parents qui représentaient des centaines d’autres parents touchés par le problème du Jugendamt.
« Il est nécessaire de développer une coopération plus étroite entre les Pays qui subissent ces décisions » a proposé Cristiana Muscardini. En « empêchant les parents étrangers d’exercer leur rôle de parent -elle met en évidence- on prive les enfants de l’amour d’un parent, mais on les prive aussi une partie fondamentale de leur propre culture. Nous ne voulons pas croire qu’au troisième millénaire, puisse s’opérer un processus de germanisation, comme les agissements du Jugendamt le font malheureusement supposer ».
En tant que médiateur européen pour les problèmes internationaux concernant les mineurs, Roberta Angelilli a déclaré que son bureau reçoit sans cesse de demandes d’aide de la part de parents qui, ayant des enfants en Allemagne, n’ont plus aucun contact avec eux.
« Tout cela, a-t-elle déploré, au-delà de violer les droits des adultes, viole sans équivoque les droits des enfants ».
Monsieur l’eurodéputé Niccolò Rinaldi a rappelé les nombreuses initiatives au Parlement européen sur le problème Jugendamt (NDT : les centaines de pétitions des parents, les conférences, les questions écrites…) en répétant aux membres du Cabinet qu’en confirmant comme ils l’ont déjà fait, leur impuissance à intervenir, ils provoqueraient une méfiance certaine envers les institutions européennes de la part des citoyens.
Madame l’eurodéputée Toia a en outre souhaité que le Commissaire Viviane Reding ait le courage de se battre et d’imposer le respect des droits fondamentaux des enfants, comme elle s’est déjà battue pour d’autres nobles causes.
En conclusion de cette rencontre, les parlementaires européens ont décidé d’envoyer une lettre au Président lituanien Dahlia Grybauskaite, qui prendra pour un semestre la présidence de l’Union européenne, à partir du 1er juillet 2013, pour demander que le Conseil affronte le problème.
Traduit de l’Italien par l’association