Erwin et Astrid GEISS/DE CHANTERAC
Deux enfants français « enlevés légalement » par les autorités allemandes.
En 2010, Mme Galimard-Geiss vit à Sarrelouis (Allemagne) avec ses enfants dont elle a la garde par décision allemande de justice depuis 2007. Ne pouvant travailler en Allemagne, car elle n’a jamais pu obtenir la reconnaissance de ses diplômes français (maîtrise d’anglais), elle demande au père franco-allemand, Bernard Geiss de Chantérac, l’autorisation (obligatoire du fait de l’autorité parentale commune) de déménager avec les enfants 100 km plus au sud, à Kehl, toujours en Allemagne, afin d’achever ses études à Strasbourg et de pouvoir enseigner.
Le père refuse, sans motif.
La mère fait alors une demande officielle au juge qui ne peut, d’après la loi (liberté d’aller et venir sur le territoire allemand), lui refuser cette autorisation de déménager. Puis, pensant déménager bientôt dans un appartement meublé à Kehl, donne des meubles à sa soeur qui vient les chercher avec son mari à son domicile.
Les voisins de la mère, la voyant charger des meubles dans une camionnette, la dénoncent auprès du propriétaire et, plus tard, du père.
Sans aucune preuve, le père porte plainte contre la mère pour enlèvement d’enfants, alors qu’elle n’a pas encore déménagé (le 22 août 2010).
Deux semaines après la plainte du père (le 3 septembre 2010), la mère amène les enfants chez ce dernier pour la visite prévue.
A l’issue de la visite, le père refuse de rendre les enfants à la mère, comme le stipule le jugement de divorce. Il dépose une déclaration sur l’honneur auprès du tribunal, à peu près en ces termes :
« J’ai porté plainte contre la mère pour enlèvement d’enfants. La mère ignore l’existence de cette plainte. Mais lorsqu’elle apprendra qu’une procédure pénale est en cours contre elle en Allemagne, elle prendra peur et enlèvera certainement les enfants en France. Donc il faut protéger les enfants d’un enlèvement en me donnant le droit de garde exclusif »
Le piège était bien tendu. En 48 heures, la trappe se refermait : le juge allemand cautionnait l’enlèvement en donnant les pleins pouvoirs au père franco-allemand. Sans preuve, sans audience, sans appel possible.
Depuis, de nombreuses procédures annexes se sont succédées, toutes à la charge de la mère à qui elles étaient imposées, alors que la procédure en référé pour récupérer ses enfants semble bloquée : aucune nouvelle depuis septembre 2010.
Par deux fois, ses demandes en urgence pour avoir au moins un droit de visite ont été rejetées. Elle a même été condamnée à verser une pension alimentaire de près de 500 € par mois, alors qu’elle ne voit pas ses enfants et n’a aucun revenu.
Lorsque la plainte mensongère du père franco-allemand a enfin été classée, le juge allemand n’a pas rendu les enfants à la mère, qui n’a pourtant aucune charge contre elle.
La plainte de la mère française pour non-représentation d’enfants n’a jamais été traitée par le procureur allemand.
Au contraire, le juge allemand donne au père allemand tout pouvoir pour organiser la vie des enfants en Allemagne : droit de décider des soins médicaux, du choix de l’école pour Astrid à la rentrée prochaine, etc.
L’enlèvement est cautionné, les faits sont établis : les enfants sont en Allemagne et n’ont plus aucun contact avec leur mère depuis plus d’un an. SANS AUCUN MOTIF LEGAL.
QUE FAIT LA FRANCE ?… RIEN.
Alertés par la mère harcelée et discriminée depuis 2007, et prévenus du risque d’enlèvement depuis plus de deux ans, les Ministres de la Justice et des Affaires Etrangères N’ONT RIEN FAIT POUR L’EMPÊCHER.
Depuis l’enlèvement des enfants en Allemagne, ils NE FONT RIEN POUR LES SAUVER.
POURQUOI ?…
Une mère d’enfants enlevés vers l’Algérie est reçue à l’Elysée. Mais le même jour, une mère d’enfants disparus en Allemagne est refoulée par le bureau du Ministère de la Justice chargé de défendre ses droits parentaux à l’étranger…
Si l’amitié franco-allemande existe réellement, pourquoi est-il si difficile de libérer deux enfants franco-allemands d’Allemagne et de les rendre à leur mère ? N’est-il pas plus facile de négocier avec un ami qu’avec un ennemi ?…